Pour le centième anniversaire de la fin de la Grande Guerre, une section de marcheurs nordiques de BNW a été désignée pour prendre les positions stratégiques chez les "Encendrés" (6) de Fontaine-les-Dijon, les "Coucous" de Daix et les "Acqueduciens" d'Ahuy.
Le point de rassemblement est situé devant le monument aux morts de Fontaine, qui s’apprête à recevoir un hommage aux victimes de cette atroce guerre.
La section chargée de monter au front, interarmées, est composée uniquement de réservistes. Elle est commandée par le Cipal (1) « S » de « la Royale » (21), accompagné du major « JP » de l’armée de l’air, du sergent « JE », chargé du renseignement, de l’infirmière « Jo » du SSA (3) et de la PFAT (4) « O » pour les transmissions. Bien que blessée et avec des chaussettes trouées, « O » a tenu absolument à effectuer cette mission commémorative.
Le paquetage est adapté à une mission de courte durée : rangers souples, sacs à dos ultra légers, tenues de camouflage plus ou moins discrètes (n’est-ce pas major ?...), rations d’eau minimales, gilets pare-vent. En lieu et place des fusils « Lebel » de 14, la section est dotée de BMN (5) en carbone et fibre de verre avec baïonnettes droites ou recourbées.
« En avant… Marche ! » En colonne serrée, la section s’élance discrètement, à couvert. La maison natale de Saint Bernard, immense et belle bâtisse, n’offre aucune résistance à la section.
Par chance, le pont sur la LINo n’a pas été détruit et la progression du commando ne sera donc pas ralentie. Le premier objectif, l’église de Daix, est ainsi atteint en moins de deux.
Reste à gravir ces escaliers interminables pour rejoindre le deuxième objectif, le cimetière de Daix. Aussi forts que le robot « Pet Proto » développé par l’armée US, la section s’affranchit de cet obstacle sans avoir à déplorer de perte. En bons stratèges, le major « JP » et l’infirmière « Jo » mettent en pratique les notions de marche afghane qu’ils ont récemment apprises pour gravir cet obstacle.
Le fort d’Hauteville, est tout proche, « à onze heures », mais il ne fait pas partie de l’objectif, aujourd’hui. Restons-en à la mission assignée… Quelques tirs sont entendus çà et là. On est en guerre…A moins que ce ne soit quelque chasseur.
Un œil en permanence sur les crêtes, le commando passe à l’assaut de la combe Souillot qui n’est pas sans rappeler les tranchées des poilus de 14 et un « no man’s land », ou plutôt, comme le fait remarquer le sergent JE, un « no animal’s land ».
Ahuy. Nous voici sur le « Chemin des Demoiselles », rappelant étrangement le célèbre terrain d’affrontement de 1914 du « Chemin des Dames ».
Au bout de deux heures pile poil, « Section Halte ! ». La butte de la basilique Saint Bernard est à nouveau reprise. Pendant que les officiels et vétérans commencent à rappliquer près du monument aux morts, la PFAT « O » effectue une distribution de rations de combat à base de , chocolats de la Clayette (71). C’est mieux que ration de « Singe » servie à l’ordinaire de la Grande Guerre. Et puis, comme dit la PFAT : c’est bon pour la mémoire !
(1) Cipal : Maître Principal (dans la Marine)
(2) La Royale : La Marine Nationale
(3) SIC : Système d'information et de Communication
(4) PFAT : Personnel Féminin de l’Armée de Terre
(5) BMN : Bâton de Marche Nordique
(6) Encendrés : sobriquet lié à un incendie ? ou à une époque où l'on ne vendait que des cendres.
Pour la 3ème Nordic de « Pensez Sport » à Fixin, les BNW vont, comme d’habitude, donner le maximum. Daniel et Jean-Emmanuel feront les 14 km à 8km/h de moyenne et Catherine sera à plus de 7,1 km/h. Les autres membres de BNW ne démériteront point. Mais la marche nordique chez BNW ce n’est pas que la recherche de la performance. La marche nordique chez BNW c’est aussi....