Bernard Pivot, président du comité de soutien à la candidature des Climats de Bourgogne au patrimoine mondial de l’UNESCO a joliment dit : « Pour la quasi-totalité des habitants de la planète, le climat dépend du ciel. En Bourgogne, quand on parle d'un climat, on ne lève pas les yeux au ciel, on les baisse sur la terre... ». 

D’autres acteurs du monde culturel, sportif, artistique, tels le romancier Erik Orsenna ou le reporter photographe Yann Arthus-Bertrand, soutiennent les climats de Bourgogne. Tout le monde peut d’ailleurs s’inscrire pour soutenir cette candidature, c’est gratuit ! Il suffit d’aller ICI.

Avant que les climats ne rejoignent les Pyramides d’Egypte, le Grand Canyon et le Mont Saint Michel au patrimoine mondial de l’UNESCO, nous rejoignons Gevrey-Chambertin au départ du Tacot.

BNW compte effectuer une marche nordique sur un nouveau parcours, en direction du célèbre village de Morey-Saint Denis possédant à lui seul cinq (1) grands crus Bourguignons. Mais attention, il y a des « Loups » (2), dans ce village... Il faudra mettre le turbo. « Les Loups », c’est le sobriquet donné aux habitants de Morey-Saint Denis. Jean-Luc me fait remarquer que les habitants de Couchey s’appellent aussi les « Loups ».

J’ai prêté une paire de bâtons TSL à Jean-Luc, qui attend impatiemment les « KV+ » qu’il a commandés. Jérôme, qui découvre la marche nordique, a emprunté des bâtons à Jean-Pierre. On peut y aller !

Jean-Luc s’attendait à voir un nouveau marcheur ce matin. En effet, j’avais précisé que Jean-Pierre et moi serions accompagnés du guide suprême, le père Orux. En fait, il y a bien un nouveau marcheur, mais il s’agit de Jérôme, le fils de Jean-Pierre et non du père Orux ! Orux, c’est l’application sur laquelle j’ai téléchargé le parcours, ce matin...  

Nous empruntons le chemin du « Tacot », ce petit train à vapeur reliant les villages des Hautes Côtes à Dijon au début du 20ème siècle. Juste avant le tunnel de Grisard, la pluie a fait se détacher un énorme rocher qui a roulé au milieu du chemin. Sympa !... Nous arrivons en vue de Morey-Saint-Denis et surplombons les fameux clos des grands crus. Passé la carrière surplombant le village, les choses se compliquent un peu. La descente dans la combe, rendue glissante par les pluies de ces derniers jours, s'avère trop dangereuse. Prudemment, nous effectuons un repli stratégique et décidons d’un changement de parcours.

Nous poursuivrons par la ferme de la Buère et reviendrons par la route forestière à travers la forêt de Curley et le Bois des Liards, « au pif » et avec l’aide de « Mesparcours » et « d’Oruxmaps ». Au niveau de la ferme de la Buère, transformée en immense centre équestre, nous sommes salués par de superbes chevaux de course, tout surpris de voir trotter si vite des marcheurs de compétition.

Nous retrouvons le chemin du Tacot et la petite « halte de Curley ». Les Clos de Bèze et des Ruchottes sont droit devant, la boucle est terminée, après deux heures de marche.

(1)   Clos-de-Tart, Clos-Saint-Denis, Bonnes-Mares, Clos-de-la-Roche et Clos-des-Lambrays. 

(2)   Origine des « Loups de Morey-Saint Denis »: « Après la Révolution, un litige survient entre St Philibert, petit village de la plaine et Morey St Denis. Une vache a traversé le ruisseau (le Manssouse) pour aller brouter dans les jardins potagers de Morey ! Fâchés les habitants de Morey tuent la vache et la mange... ! ». Source : Jean Marie Ponsot. A noter que les habitants de Couchey sont aussi des loups. Ici, une légende prétend que les habitants auraient attaqué un convoi de nourriture, lors d’une famine.