52 avant JC : Les cavaleries de Vercingétorix et Jules César s’affrontent dans la plaine d’Asnières, près de Dijon ⁽¹⁾. Quelques jours plus tard, Vercingétorix se replie sur Alésia. La suite est bien connue.

Plus de 2000 ans plus tard, quelques marcheurs nordiques de « Burgundy Nordic Walking » - animés comme leurs ancètres gaulois d'une férocité sans égal et d'une immense bravoure - s’apprêtent à affronter de redoutables légionnaires, dit-on, sur le site de la bataille d’Alésia.

Sur l’oppidum, au pied de la colossale statue du chef gaulois aux belles moustaches et aux boucles rebelles, il fait un peu frisquet. A défaurt d'ambroisie, le café et les gâteaux des bénévoles seront fort appréciés sous le chapiteau. Le druide Paulo, qui a gagné ici il y a deux ans, est venu en sage pour encourager ses collègues BNW.

10 h pétantes, village d’Hauteroche. « Les oies jactent à l’Est » ou, pour les puristes, « Alea jacta est » ^(2), comme disait César passant le Rubicon.  Les coureurs du  trail s’élancent suivis par une trentaine de « nordic walkers ».

Patrick prend de suite la poudre d’escampette suivi par Daniel et Jean Emmanuel. Les gaulois de BNW ont bien du mal à affronter légionnaires et autres centurions. Ceux-ci se font en effet très discrets, voire invisibles. Ils sont où ces Romains ?  Les BNW devront seulement s’affranchir des quelques difficultés d'un terrain parfois  légèrement humide, voire carrément transformé en ruisseau.

Les paysages de l'Auxois défilent sous un ciel, certes pas aussi bleu qu’un paquet de gauloises (bleues évidemment), mais clément. : Flavigny sur Ozerain ⁽³⁾ , l’un des plus beaux villages de France, des collines verdoyantes, des vignobles, des falaises….

Lieu-dit « Les Pennevelles », à 6 km de l’arrivée. Le chef Patrick fait toujours course en tête, suivi par Jean Emmanuel qui est repassé devant Daniel. Catherine tient Serge dans son collimateur depuis un petit bout de temps. Elle sait que ce dernier n’apprécie guère les descentes glissantes. En voici une, justement. Catherine en profite pour le rattraper. Au ravitaillement, situé au pied du vignoble de Flavigny, elle met les cannes et s’échappe, profitant de la gourmandise de Serge qui ne peut résister au pain d'épice à l'hydromel et à la cervoise. Bon, il n'y en avait pas, mais du Chablis oui ! A l’arrière, Eric teste de nouveaux bâtons de 120 et résiste bien. Delphine s’accroche avec rage tout en prenant le temps d’expliquer ce qu’est la marche nordique à quelques trailleurs attardés et à vanter les qualités de son club, BNW.

Les deux derniers kilomètres sont redoutés comme le ciel l'était par les gaulois, qui comme chacun sait, craignaient qu'il ne leur tombe sur la tête. Une côte style "la Ouf" ou "la Vic", menant au pied de Vercingétorix attend en effet les marcheurs. Comme ils ne rencontrent guère de résistance, les BNW en sont réduits à se battre entre eux, comme le faisaient leurs ancêtres, selon la légende. Dans ce combat fratricide, Daniel dépasse sans vergogne Jean Emmanuel (y a plus de respect pour les anciens) et Serge repasse devant Catherine (plus de respect non plus pour les dames)."Les mouches ont changé d'âne" comme on dit en ovalie.  Catherine reçoit une ovation méritée de sa tribu, venue de toute la Gaule :Divio, Caesarodunum, Brigantio....⁽⁴⁾

1^er Patrick Maréchal 1 :42 :13 (8,81 km/h) - 2^ème Daniel Duthilleul : 01 :47 :07- (8,40 km:h) - 3^ème  Jean Emmanuel Bissey  01 :48 :47- (8,12 km/h)  4^ème : Serge Foucaud 1 :01 :55 :25 (7,63 km/h)  - 5^ème  Catherine Poursin 01:56:25- 7^ème Eric Thevenot 02:01:09 - 13ème Delphine Thévenot  2:20:28

Par catégorie : Delphine : 1ere V1 F -  Catherine : 1ère V2F - Eric : 1er V1M - Daniel 1er V2M - Patrick 1er V3M - Serge : 1er V4 M.

1. La bataille de Dijon (Camille Jullian)

2. Alea Jacte Est : le sort en est jeté

3. Cité bourguignonne qui raconte son histoire médiévale à travers ses remparts, ses portes fortifiées, ses ruelles pavées, et ses dragées à l’anis fabriquées dans l’abbaye bénédictine.  

4. Dijon, Tour et Briançon